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Very rubin observatory, Credit: Rubin Obs/NSF/AURA

L'ISSYP montre le pouvoir de la collaboration en physique

À l’École d’été internationale de l’Institut Périmètre pour jeunes physiciens et physiciennes, des élèves du Canada et du monde entier abordent des sujets de recherche actuels, visitent des institutions renommées et nouent des amitiés durables.

Pour un enfant qui grandit dans la région de Waterloo et qui s’intéresse à la physique, il est presque impossible de ne pas entendre parler de l’École d’été internationale de l’Institut Périmètre pour jeunes physiciens et physiciennes (ISSYP).

Benjamin Dobozy était l’un de ces enfants. Il a entendu parler de ce programme à peu près à l’époque où il a commencé à s’intéresser à la physique. Le père d’un de ses amis, ingénieur, a été bénévole lors de la soirée annuelle d’astronomie de l’ISSYP. Benjamin a su tout de suite qu’il voulait participer à cette expérience. « Je me suis dit : "Lorsque je serai assez grand, je vais être candidat à ce programme." » [traduction], se souvient-il.

Cet été, Benjamin a réalisé son rêve d’enfant. Après avoir terminé sa 12e année à l’Institut collégial et professionnel de Kitchener-Waterloo, il a été l’un des 40 candidats sélectionnés pour la cohorte 2019 de l’ISSYP.

Cette école d’été annuelle invite des élèves du secondaire du monde entier à passer 2 semaines à l’Institut Périmètre. La moitié des participants viennent de toutes les régions du Canada, et les 20 autres d’ailleurs dans le monde : cette année, ils représentaient 18 pays. La parité est une autre caractéristique du programme, avec un nombre égal de garçons et de filles.

ISSYP class of 2019

 

« Je crois que la collaboration entre élèves de différents pays est très enrichissante », déclare Pedro Henrique Teixeira Tavares, 17 ans, de São Paolo, au Brésil. « Certaines des personnes que j’ai rencontrées ici construiront probablement l’avenir de la physique et feront probablement de la recherche avec moi. » [traduction]

Pour bon nombre des participants, l’ISSYP constitue la première occasion d’être entourés de pairs qui partagent la même passion pour la science.

« C’est comme de voir des copies de soi-même », explique Vennisa Owusu-Barfi, venue d’Accra, au Ghana. « Parce qu’on n’a jamais rencontré de ses semblables, on a l’impression d’être seuls, perdus dans la masse. Mais ici nous constatons que d’autres personnes nous ressemblent beaucoup. » [traduction]

Vennisa Owusu-Barfi presenting her work to RBC Foundation representatives at the ISSYP poster session.
Vennisa Owusu-Barfi (à gauche) présente son travail à des représentants de la Fondation RBC lors de la séance d’affiches de l’ISSYP.

Taylor Walters, qui entrera en 12e année à l’école secondaire Frances-Kelsey de Mill Bay, en Colombie-Britannique, fait écho à ce sentiment : « Chez moi, mes pairs n’ont pas cette passion en commun avec moi. Je me suis toujours sentie un peu à part. » [traduction]

Mais la collaboration et le travail d’équipe sont caractéristiques de l’ISSYP, ce qui est aussi souvent le cas dans la communauté des chercheurs en physique. Et cela fait partie du pouvoir et de l’attrait du programme. « C’était génial de communiquer avec des gens qui avaient leurs propres idées, mais qui écoutaient aussi les miennes, poursuit Taylor Walters. Toutes ces idées réunies se sont bonifiées et ont permis de résoudre des problèmes. L’ensemble de ce processus était réellement gratifiant. » [traduction]

Taylor Walters and Benjamin Dobozy chatting with researchers and the Honourable Bardish Chagger, Member of Parliament for the riding of Waterloo and current Leader of the Government in the House of Commons.
Taylor Walters (2e à partir de la gauche) et Benjamin Dobozy (au centre) discutent avec des chercheurs et avec l'honorable Bardish Chagger (2e à partir de la droite), députée fédérale de Waterloo et actuelle leader du gouvernement à la Chambre des communes.

Pendant la première semaine, les élèves assistent à des exposés sur des sujets tels que la mécanique quantique, la relativité et la cosmologie. La semaine suivante, ils se divisent en petites équipes pour aborder avec un mentor des sujets de recherche actuels. Les cours alternent avec des activités sociales, des séances de réflexion et de révision, ainsi que des excursions à des endroits comme les chutes du Niagara et le laboratoire SNOLAB de Sudbury.

La visite de SNOLAB est toujours des plus appréciée. Les participants enfilent des combinaisons de mineur et s’enfoncent à 2 km sous terre pour s’instruire à propos des expériences sur les neutrinos et la matière sombre qui ont lieu dans ce qui s’appelait l’Observatoire de neutrinos de Sudbury, où a travaillé l’un des lauréats du prix Nobel 2015 de physique.

« Je n’étais jamais allé sous terre — du moins pas à une telle profondeur —, et c’est fantastique de voir comment se déroulent des expériences qui visent à découvrir la matière sombre » [traduction], affirme M. Teixeira Tavares.

Les participants apprécient aussi les nombreuses occasions d’interaction avec des chercheurs de classe mondiale. Lors de la table ronde sur la vie de physicien, des étudiants de 1er cycle universitaire aussi bien que des professeurs titulaires étaient disponibles pour parler de la recherche de réponses aux questions les plus profondes à propos de l’univers.

« Ils nous ont enseigné comment faire preuve de patience lorsque l’on essaie de résoudre un problème et que la réponse semble ne pas vouloir venir, dit Vennisa Owusu-Barfi. Cela peut être très frustrant. »

Mais la persévérance peut mener à des résultats gratifiants. « Il y a énormément de problèmes à étudier en physique, poursuit la jeune fille. Et si l’on résout un problème, qui sait si ça ne pourrait pas servir à quelqu’un dans 100 ans? » [traduction]

Rob Myers talking to a group of four ISSYP students

 

Pour beaucoup de participants, l’ISSYP se déroule à un moment charnière : juste avant l’entrée à l’université.

Lorsqu’il aura terminé son secondaire, M. Teixeira Tavares compte se porter candidat dans des universités canadiennes et américaines. Son expérience de l’ISSYP l’a conforté dans son désir de faire une carrière universitaire : « Je me suis rendu compte que c’est exactement ce que je veux faire. » [traduction]

Taylor Walters s’est rendu compte qu’elle pourrait aussi bien tracer sa propre voie englobant ses intérêts pour la physique, les sciences cognitives et l’informatique. Avant sa participation à l’ISSYP, un tel objectif semblait irréaliste. Des discussions avec des chercheurs de l’Institut Périmètre, dont beaucoup exploitent des techniques interdisciplinaires, lui ont donné de nouvelles perspectives.

« Je suis convaincue que c’est en trouvant un point de rencontre propre à mes passions que je vais progresser » [traduction], dit-elle.

Quant à Benjamin Dobozy, l’ISSYP lui a permis d’essayer la vie d’un étudiant en physique : « Je me suis demandé : "Est-ce vraiment ce que je veux faire dans la vie?" Et pour le moment, la réponse est oui. »

Et quel bilan fait-il de cette expérience, lui qui rêvait depuis des années de faire cette école d’été? « Elle a comblé toutes mes attentes. C’est fantastique. » [traduction]

 

La Fondation RBC est le commanditaire principal de l’ISSYP.

À propos de l’IP

L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.

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