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La salle du temps de l’Institut Périmètre s’est rapidement remplie de ballons, de bâtons lumineux, de gobelets en plastique, de ruban adhésif, de lampes de poche, de canettes de boissons gazeuses, d’élastiques, de pâte à modeler, de boîtes de formes et de tailles diverses, et même d’une raclette. Mais, plus encore, avec des éclats de rire tonitruants et des cris de « hourra!»

II s’agissait d’EinsteinPlus 2023, un événement de perfectionnement professionnel d’une semaine organisé par le département pédagogique de l’Institut Périmètre en juillet. EinsteinPlus aide les enseignants du secondaire au Canada et dans d’autres régions du monde à découvrir de nouvelles manières attrayantes d’enseigner la science moderne à leurs étudiants.

Les 38 participants du Canada, d’Australie, du Brésil, du Mexique, d’Inde, de Turquie et des États-Unis sont divertis en utilisant des articles simples et peu coûteux du Dollar Store pour concevoir des expériences de physique pour la classe.

Ils ont fait la démonstration de « canons à vortex » en utilisant des gobelets en plastique et des ballons pour inciter les élèves à réfléchir à ce qui se passe lorsque l’air se déplace. Ils ont construit une expérience de conductivité électrique en utilisant de la pâte à modeler Play-Doh et une guirlande de lumières de diodes électroluminescentes (DEL). Ils ont fabriqué des modèles d’ondes en utilisant des bâtons et du ruban adhésif.

Les enseignants ont été guidés par les diverses ressources  pédagogiques téléchargeables gratuitement sur le site Web de l’Institut Périmètre, telles que l’activité Beyond Bohr  qui explore la conception moderne de l’atome, des ressources sur les trous noirs  et le changement climatique, ou encore une salle d’évasion sur table pour explorer les exoplanètes.

Les enseignants participants ont fait l’éloge de la nature pratique du programme. « Plus vous pouvez faire d’activités pratiques en classe, plus les sens des élèves sont sollicités », a déclaré Itty Gupta, de l’école secondaire Elsie MacGill à Milton, en Ontario, qui participait pour la première fois à EinsteinPlus.

Ara Karakashian, de l’école secondaire catholique St. Katharine Drexel de Whitchurch-Stouffville, en Ontario, a déclaré que sa participation à EinsteinPlus faisait partie de ses efforts pour réorganiser son matériel de cours afin en y intégrant des méthodes plus modernes. « Je veux rendre l’enseignement plus applicable aux élèves, les encourager et les inspirer. »

La séance a été animée par des enseignants et des membres du personnel de sensibilisation à l’éducation de l’Institut Périmètre.

En concevant les modèles, les enseignants ont aussi été amenés à se poser les questions suivantes : « Dans quelle mesure un modèle est-il adéquat? » et « Quelles sont ses lacunes? », a déclaré Laura Pankratz, une animatrice d’Edmonton, en Alberta.

EinsteinPlus « a révolutionné ma façon d’enseigner », a ajouté Saara Naudts, une animatrice de l’école secondaire Mayfield à Caledon, en Ontario. Fait tout aussi important, « Il crée un réseau d’enseignants partageant les mêmes idées avec qui comparer et partager. C’est donc comme un cadeau qui ne cesse de donner », a-t-elle déclaré.

Parmi les conférenciers principaux figuraient Dustin Lang, un informaticien de l’Institut Périmètre qui a travaillé sur CHIME (l’expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène), et Asimina Arvanitaki, une physicienne des particules qui est titulaire de la chaire Aristarque de la Fondation Stavros Niarchos en physique théorique à l’Institut Périmètre et qui conçoit des expériences pour sonder la nature de la matière noire.

Aldo Riello, boursier international de l’Institut Périmètre et membre du personnel enseignant, a animé une séance sur « les questions les plus difficiles que se posent les étudiants », telles que « Qu’arriverait-il aux planètes si le soleil disparaissait soudainement? » Riello a expliqué qu’il s’agissait d’une bonne question qui pouvait conduire à une discussion sur les modèles de gravité de Newton et d’Einstein.

Les enseignants sont venus de loin pour participer au perfectionnement professionnel.

Joe Cossette, animateur de l’école secondaire Minnetonka au Minnesota, a déclaré : « C’est une chance de ressentir à nouveau ce que c’est que d’être étudiant » et de « rencontrer des gens extraordinaires qui enseignent la physique dans le monde entier ».

Fernando Torres Pérez, qui enseigne au HS Centro Histórico León, une école secondaire de Guanajuato, au Mexique, a déclaré qu’il avait également participé à EinsteinPlus pour la première fois. Cependant, il avait déjà participé à des programmes de développement professionnel similaires pour enseignants ailleurs, tels que les programmes pour enseignants du CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire) près de Genève et du LIGO (Observatoire des ondes gravitationnelles par interféromètre laser) aux États-Unis.

Torres Pérez a exprimé son plaisir à voyager pour ce type de programme, dans le but d'apprendre comment les sciences sont enseignées dans d'autres pays et comment je peux améliorer l'enseignement dans ma classe. Il conçoit également des activités d’ateliers scientifiques pour les enseignants du primaire et pour un club scientifique du secondaire au Mexique.

D’après Torres Pérez, si les étudiants prennent conscience de l’impact de la science sur leur vie et de son importance, ils pourront devenir des autodidactes. « Si nous, en tant qu’enseignants, parvenons à allumer cette étincelle de curiosité, ils chercherons à en apprendre davantage, et ils le feront même par eux-mêmes. »

À propos de l’IP

L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.

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