Les aventures d’une physicienne en virologie : conférence de Catherine Beauchemin webdiffusée en direct
Visionnez ici la conférence qui sera webdiffusée en direct le mercredi 4 novembre à 19 h, heure de l’Est.
Deux ingrédients essentiels de la science sont le scepticisme et la confirmation indépendante — c’est-à-dire la capacité de confirmer par soi-même si une théorie établie ou une nouvelle hypothèse sont vraies ou fausses. Mais tout le monde n’a pas la possibilité d’effectuer les expériences qui apporteraient une telle confirmation.
Pensez par exemple à ce qu’il vous en coûterait pour construire votre propre Grand collisionneur de hadrons, ou à votre capacité en tant que non-expert à lire avec un esprit critique et à comprendre une publication scientifique. En pratique, l’acceptation de théories scientifiques est plus souvent fondée sur la confiance que sur une confirmation indépendante. Et quand la confiance s’érode, des problèmes surgissent.
Depuis quelques années, on assiste à une augmentation du cynisme envers des institutions traditionnellement très respectées — la science, les universités, les médias — et même d’une manière plus générale envers les experts et la notion d’expertise. Pour bien des gens, le principal — sinon le seul — contact avec la science se fait par la biologie ou les sciences de la santé, notamment pendant la pandémie de COVID-19.
Dans le domaine de la santé, le cynisme croissant a engendré le mouvement antivaccination et une confiance de plus en plus grande envers les avis de réseaux de pairs plutôt que d’experts. De tels mouvements sont en partie alimentés par plusieurs exemples de résultats soi-disant scientifiques découlant d’une fraude ou de l’incompétence, et dont on peut prouver qu’ils sont faux. Même si le scepticisme est crucial en science, le cynisme issu d’un manque de confiance peut dévaloriser les contributions scientifiques.
Catherine Beauchemin est professeure de physique à l’Université Ryerson et sous-directrice du programme interdisciplinaire de sciences théoriques et mathématiques de l’Institut RIKEN, au Japon. Depuis 18 ans, elle élabore des descriptions mathématiques et informatiques de la manière dont les virus se propagent d’une cellule à l’autre, domaine qu’elle appelle la « virophysique ».
Dans sa conférence publique qui sera webdiffusée en direct le 4 novembre, Catherine Beauchemin présentera quelques-uns des problèmes qui ont érodé la confiance envers la recherche en santé, en utilisant des exemples liés à la grippe et à la COVID-19. Elle montrera pourquoi, selon elle, beaucoup de ces problèmes viennent du fait que, dans le domaine de la santé, les hypothèses de recherche sont formulées sous forme de phrases plutôt que d’expressions mathématiques — et pourquoi une dose de physique pourrait être le remède dont nous avons besoin.
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L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.