Oups… Eureka! 8 découvertes accidentelles en physique
Le progrès scientifique résulte généralement de calculs, d’expériences, de tests et d’analyses effectués de manière méticuleuse. Cependant, un heureux accident arrive parfois à point nommé.
Voici 8 occasions où la méthode scientifique a un peu bénéficié de très heureux hasards.
En 1895, Wilhelm Röntgen étudiait les rayons cathodiques lorsqu’il a remarqué quelque chose de sinistre sur son écran de platocyanure de baryum : le squelette d’une main. Cette image avait été créée par les rayons X (Röntgen a utilisé la lettre X pour représenter leur nature inconnue) et constitué le début d’un domaine qui a sauvé depuis lors des milliards de vies.
Ernest Rutherford était très rigoureux quant aux détails d’une expérience. Quand ses étudiants ont suggéré de mesurer comment les particules alpha se diffusaient à partir d’une feuille d’or, Rutherford leur dit de vérifier si des particules étaient déviées en sens inverse. C’était le cas de certaines, et Rutherford en conclut que ces particules devaient rebondir dans les atomes sur quelque chose de dense et chargé positivement — le noyau.
Richard T. James utilisait des ressorts de tension afin de mettre au point un système de suspension pour des instruments de marine, lorsqu’il en laissa tomber un par terre. Le mouvement particulier de ce ressort lui a donné l’idée du Slinky, qui depuis lors n’a cessé de descendre des escaliers (et d’aider les enseignants de physique à expliquer la dynamique des ondes).
Pendant la Guerre froide, les États-Unis lançaient des satellites espions pour observer le programme nucléaire soviétique. Les satellites Vela surveillaient les rayons gamma émis lors d’essais nucléaires. C’est ainsi qu’ont été découvertes des bouffées de rayons gamma provenant de l’espace. On sait maintenant qu’elles émanent de supernovas et de collisions cosmiques massives.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Percy Spencer tentait de mettre au point un magnétron plus puissant lorsqu’il a remarqué qu’une tablette de chocolat avait fondu dans une de ses poches. Intrigué par ce fait, il a tenu un sac de grains de maïs à éclater près de l’appareil, et ceux-ci se sont mis à éclater. Un an plus tard, le premier four à micro-ondes était lancé sur le marché.
Lorsque les astronomes Arno Penzias et Robert Wilson ont étudié un « bruit » irritant dans les mesures de l’espace intergalactique effectuées grâce à leur grande antenne, ils ont été surpris par la nature du coupable : la naissance de l’univers. Ils avaient capté le rayonnement fossile issu du Big Bang.
En 1896, Henri Becquerel essayait de savoir si, sous l’influence de la lumière du Soleil, l’uranium pouvait émettre des rayons X mesurables sur une pellicule photographique. Comme le temps était nuageux, Becquerel mit son matériel dans un tiroir. En regardant plus tard la pellicule, il se rendit compte que l’uranium lui-même émettait un rayonnement sans intervention du Soleil — découverte majeure concernant la radioactivité.
En 1934, Enrico Fermi croyait qu’il avait créé des atomes superlourds en bombardant de l’uranium avec des neutrons. Mais une fois que Lise Meitner, Otto Hahn et Fritz Strassmann eurent découvert en 1938 le processus de la fission nucléaire, il est apparu clairement que, dans ses expériences Fermi avait en réalité, tout à fait accidentellement, divisé les noyaux d’uranium.
À propos de l’IP
L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.