L’exposition d’Innovation150 fait vivre la science pour des élèves de Hamilton
Quelque part entre le stand de réalité virtuelle et le train à lévitation, au milieu des éclairs de lasers et des ballons à eau, un homme pose le bras sur un lit de clous, se met une brique sur l’avant-bras, puis donne un coup de marteau sur le tout.
Ce n’est pas un étrange carnaval, mais plutôt un moment de l’exposition scientifique mobile qui a envahi l’école secondaire Cathedral, au centre-ville de Hamilton, en Ontario, vers la fin du mois de mai.
En général, les élèves doivent se déplacer pour visiter un centre des sciences ou un laboratoire de recherche. Dans ce cas-ci, les gagnants du concours Dans chaque classe d’Innovation150 ont accueilli une dizaine d’organismes scientifiques canadiens de premier plan, venus avec des démonstrations, des expériences et des présentations à la fine pointe de la science.
L'exposition d'Innovation150 à Hamilton, en Ontario
Kristina Salciccioli, chef du département des sciences de l’école Cathedral, a été l’âme dirigeante de la participation de l’école au concours. Pour gagner, il fallait non seulement produire une excellente vidéo; il fallait aussi recevoir des votes en ligne. « J’ai dit aux élèves : “Nous soutenons nos équipes sportives. Eh bien, aujourd’hui, nous devons soutenir notre programme de sciences”, raconte-t-elle. Les jeunes ont magnifiquement réagi. Nous avons un très bon esprit de corps ici. » [traduction]
Des élèves de l’école secondaire Cathedral assistent à la démonstration de lévitation par supraconductivité présentée par l’Institut d’informatique quantique.[/caption]
Les élèves de l’école Cathedral et des visiteurs venus de 4 écoles primaires avoisinantes — plus de 1 700 jeunes en tout — ont découvert l’Institut Périmètre, le centre TRIUMF de physique des particules et de physique nucléaire de Colombie-Britannique, le laboratoire souterrain SNOLAB de Sudbury, honoré par un prix Nobel, et bien d’autres organismes scientifiques.
Alors que l’équipe de diffusion des connaissances de l’Institut Périmètre faisait la démonstration des lois de Newton avec des numéros dignes de spectacles de rue, comme celui déjà mentionné de la brique et du lit de clous ou celui du retrait d’une nappe d’une table toute dressée, le Centre canadien de rayonnement synchrotron montrait une « chute lumineuse » pliant des lasers, l'Institut d’informatique quantique de l’Université de Waterloo avait apporté un train à lévitation par supraconductivité, la Société des musées de sciences et technologies du canada présentait un canon à air construit selon le principe de Bernouilli, et un court métrage IMAX du Planétarium de l'Ontario faisait voyager les élèves dans l’univers.
Omer Niaz Muhammad, élève de 10e année, a déclaré que l’exposition l’a incité à poursuivre des études en sciences. « Je ne sais pas comment l’expliquer, dit-il, mais c’est fou, c’est majestueux. L’an prochain, je veux suivre plus de cours de sciences. » [traduction]
Greg Dick, directeur de la diffusion des connaissances à l’Institut Périmètre, fait une démonstration des lois de Newton en frappant une brique placée sur son bras.[/caption]
Samantha Kuula, agente des communications de SNOLAB, dit que les organismes scientifiques comme le sien ont la responsabilité de faire connaître la science, en particulier auprès des jeunes : « S’ils ne peuvent pas venir vers nous, parce que nous sommes à Sudbury, nous devons aller vers eux pour les inciter à s’intéresser assez tôt aux domaines des STGM. » [traduction]
Des élèves de l’école secondaire Cathedral tentent d’emprisonner de la lumière dans une « chute lumineuse », selon le principe de la réflexion totale interne.[/caption]
Une manière de faire cela consiste à mettre littéralement entre leurs mains une source d’inspiration : l’une des activités les plus populaires de la journée auprès des élèves a été de se faire photographier avec la médaille du prix Nobel d’Arthur B. McDonald, Celui-ci a été colauréat du prix Nobel 2015 de physique pour avoir découvert que les neutrinos oscillent entre divers types et qu’ils ont une masse.
Fred Eisenberger, maire de Hamilton, est venu rencontrer les élèves et voir les expériences. « C’est une magnifique démonstration de la science et de son importance, a-t-il déclaré. Il y a beaucoup à apprendre ici. Et c’est vraiment très sympathique. » [traduction]
Fred Eisenberger, maire de Hamilton, pose avec un cadre de médias sociaux de SNOLAB à l’exposition d’Innovation150.[/caption]
Installée avec des camarades de classe autour d’une petite piscine gonflable, Julianna Boros, élève de 12e année, lance des ballons à eau à partir de différentes hauteurs pendant que des vulgarisateurs scientifiques de TRIUMF expliquent le fonctionnement des accélérateurs de particules.
Des activités comme celles-ci donnent vie à la science pour Julianna Boros, qui a tendance à s’intéresser davantage aux langues qu’à la science : « J’ai vraiment aimé toutes ces interactions, qui nous ont permis de faire partie des expériences. » [traduction]
Nicole Graziano, également en 12e année, partage les mêmes sentiments. Passionnée de théâtre, elle compte même reproduire certaines expériences chez elle. « Cette exposition me fait regretter de ne pas avoir pris de cours de sciences pendant ces 4 dernières années, dit-elle. Je détestais les sciences en classe. Si on enseignait les sciences comme ceci — avec plus d’expériences pratiques —, je crois que ce serait beaucoup mieux. » [traduction]
Des élèves de 12e année lancent des ballons à eau dans le cadre d’une démonstration de TRIUMF.[/caption]
La population étudiante de l’école Cathedral illustre la diversité canadienne. « Nous sommes dans le centre urbain le plus pauvre au Canada a déclaré Kristina Salciccioli. C’est aussi le lieu d’arrivée d’un grand nombre de néo-Canadiens. Certains de nos élèves viennent d’endroits où ils n’ont jamais pu aller à l’école ou ont dû interrompre leurs études. L’école a donc pour eux beaucoup d’importance, et ils ont un grand désir d’apprendre. » [traduction]
Omer Niaz Muhammad, élève de 10e année, pose avec la médaille du prix Nobel d’Arthur B. McDonald.[/caption]
Pour bien des élèves, c’était la première fois qu’ils étaient en contact avec une exposition scientifique. À titre d’exemple, seul un petit nombre des élèves de 10e année de Kristina Salciccioli était allé à un centre des sciences ou à un musée scientifique de la région.
Sophia Lim, élève de 12e année, a déclaré : « Ça vaut la peine d’organiser ce genre d’activité, parce que peu de personnes ont la chance d’aller dans un centre des sciences et vivre une telle expérience. On ne sait jamais qui voudra devenir scientifique. Et une exposition comme celle-ci peut susciter des vocations scientifiques. » [traduction]
L’exposition tenue à l’école Cathedral a été une activité unique organisée pour les gagnants du concours, mais la tournée Le pouvoir des idées d’Innovation150 se poursuit au Canada pendant toute l’année 2017. Renseignez-vous sur la tournée à l’adresse innovation150.ca/fr/tournee.
Sophia Lim (à droite) et Kathleen Villaflor (2e à partir de la droite), élèves de 12e année, assistent à la démonstration de lévitation par supraconductivité présentée par l’Institut d’informatique quantique.[/caption]
À propos de l’IP
L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.