Des jeunes femmes sont encouragées à relever les défis de carrières scientifiques
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Asimina Arvanitaki, titulaire de la chaire Fondation-Stavros-Niarchos-Aristarque de physique théorique de l’Institut Périmètre, parle à des élèves lors d’une séance de « mentorat éclair » de la conférence Inspiring Future Women in Science (Inspirer les futures scientifiques).[/caption]
Lorsque Cather Simpson parle en public des avantages d’être une femme en sciences, une de ses phrases fait toujours rire : « Il n’y a pas de file d’attente aux toilettes. » [traduction]
Le 7 mars, cette phrase a évidemment beaucoup fait rire près de 200 élèves du secondaire présentes dans l’auditorium de l’Institut Périmètre à l’occasion de la conférence annuelle Inspiring Future Women in Science (Inspirer les futures scientifiques).
Bien entendu, cette boutade souligne une vérité moins drôle en sciences : les femmes ont été historiquement sous-représentées dans les domaines des STGM (sciences, technologie, génie et mathématiques).
La conférence Inspiring Future Women in Science (Inspirer les futures scientifiques), qui s’est tenue cette année la veille de la Journée internationale des femmes, vise la réalisation de progrès en vue de corriger ce déséquilibre. Même s’il n’y a pas de remède miracle contre les préjugés et les barrières systémiques qui touchent les femmes en sciences, cette conférence annuelle cherche à soutenir de manière tangible des jeunes femmes qui commencent à planifier leur parcours postsecondaire.
Beaucoup d’encouragements ont été prodigués par des femmes ayant connu du succès dans divers secteurs, venues faire des exposés et rencontrer les participantes dans des séances de « mentorat éclair ».
« Je croyais auparavant que l’intelligence était la chose la plus importante pour être une scientifique », a déclaré Mme Simpson aux participantes. « Mais je sais maintenant que le plus important est la persévérance et la motivation. » [traduction]
Cather Simpson est spécialiste des lasers et fondatrice à l’Université de la Nouvelle-Zélande de la Photon Factory (Fabrique de photons), qui utilise des impulsions laser ultracourtes pour la recherche fondamentale et des applications dans l’industrie agroalimentaire. Même si sa liste des 10 principales raisons pour être une scientifique est pleine d’humour, elle souligne aussi que d’extraordinaires possibilités s’offrent aux jeunes femmes prêtes à traverser des périodes d’adversité et d’échec.
Cette notion d’acceptation de l’échec a été un thème récurrent dans les exposés présentés lors de la conférence. Toutes les oratrices ont encouragé les élèves à considérer un échec comme une occasion d’apprentissage et de croissance.
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Varuna Prakash s’adresse aux participantes de la conférence Inspiring Future Women in Science (Inspirer les futures scientifiques).[/caption]
Varuna Prakash a évoqué la honte et la déception qu’elle a ressenties lorsqu’après avoir eu constamment des « A » au secondaire, elle a dû travailler fort pour obtenir des « C » et des « D » en 1ère année de ses études de génie à l’Université de Toronto.
« J’avais l’impression d’échouer lamentablement et un sentiment de honte, comme si j’avais déçu toutes les personnes qui comptaient beaucoup sur moi, a-t-elle raconté. Mais ces échecs à un stade aussi précoce de ma carrière ont été parmi les meilleures choses qui aient pu m’arriver. »
Mme Prakash a mis à profit sa déception pour passer à un autre domaine du génie, qu’elle a trouvé beaucoup plus intéressant et satisfaisant. Elle a ensuite étudié la médecine et travaille depuis pour l’Organisation mondiale de la santé et l’hôpital général du Massachusetts. Elle a ajouté : « Je ne serais pas ici aujourd’hui si je n’avais pas échoué aussi pitoyablement à l’époque. » [traduction]
Les adolescentes présentes — et celles qui ont suivi les exposés diffusés en direct sur le Web — ont ainsi eu la chance d’apprendre que même les femmes qui ont le mieux réussi ont combattu l’insécurité et se sont heurtées à des barrières à l’école secondaire et au-delà.
« J’ai appris que ce n’est pas une catastrophe d’échouer », a déclaré Raelyn Marshall, 16 ans, élève de 11e année à l’Institut collégial et professionnel du district de St. Marys, en Ontario. « On peut ne pas toujours réussir parfaitement, et tout peut être une occasion d’apprendre. » [traduction]
Pour Deirdre Finnigan, 17 ans, élève de 12e année au Collège St. John’s de Brantford, en Ontario, la conférence lui a confirmé que c’est normal d’avoir des doutes à propos de son choix de carrière.
« Quand elles étaient au secondaire, beaucoup des mentores ne savaient pas ce qu’elles voulaient faire plus tard, et plusieurs ont posé de multiples candidatures, a-t-elle déclaré. C’est intéressant que plusieurs d’entre elles, au bout du compte, aient fini par avoir une carrière dont elles n’avaient aucune idée auparavant. Je ne sais pas exactement ce que je veux faire, mais c’est une bonne chose d’être consciente que cela n’a pas vraiment d’importance de le savoir dès maintenant, et que je vais finir par trouver ma voie. » [traduction]
Visionnez les exposés en plénière et la table ronde :
Inspirer les futures scientifiques 2019
Les 10 principales raisons pour être une scientifique
10. Les BEAUX mecs!
pour les femmes — et un avenir plus brillant pour la physique.
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À propos de l’IP
L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.