L'Institut Périmètre félicite le cosmologiste Canadien James Peebles pour l'obtention du Prix Nobel de Physique
Le cosmologiste canadien James Peebles a gagné pour moitié le Prix Nobel de physique de cette année, pour ses découvertes théoriques sur l’évolution de notre univers.
Il est le 3e Canadien en 5 ans à être lauréat d’un prix Nobel de physique, après Art McDonald, professeur émérite à l’Université Queen’s et ancien membre du conseil d’administration de l’Institut Périmètre, et Donna Strickland, professeure à l’Université de Waterloo. Depuis que le prix a été attribué pour la première fois en 1901, en tout 6 Canadiens l’ont remporté.
Michel Mayor, physicien à l’Université de Genève, et Didier Queloz, astronome à Genève et au Laboratoire Cavendish de Cambridge, se partagent la seconde moitié du prix Nobel de physique de cette année pour leur découverte en 1995 d’une exoplanète en orbite autour d’une étoile semblable au Soleil.
James Peebles, qui a donné son nom à une chaire de recherche et à une bourse postdoctorale de l’Institut Périmètre, a été honoré pour ses « découvertes théoriques en cosmologie physique » [traduction]. Ses idées révolutionnaires sur le rayonnement issu du Big Bang ont jeté les bases qui ont permis à la cosmologie de passer de la spéculation à la science.
À partir de ses outils et cadres théoriques, M. Peebles a pu interpréter les traces laissées par l’univers primitif et en tirer de l’information sur la formation des éléments légers, des galaxies et de la structure cosmique, caractériser la matière sombre cosmique et découvrir les premiers signes de l’existence de l’énergie sombre.
« James Peebles est un véritable pionnier scientifique, dans tous les sens du terme », a déclaré Robert Myers, directeur de l’Institut Périmètre.
« Si nous avons aujourd’hui une image remarquablement précise de l’univers physique ainsi que de son évolution passée et présente, c’est parce que les travaux soignés de M. Peebles ont jeté les bases de la cosmologie moderne, à une époque où une grande partie de la communauté scientifique ne prenait pas ce domaine au sérieux.
« Comme jeune Canadien, étudiant diplômé à Princeton dans les années 1980, a-t-il dit au Globe and Mail, j’ai été inspiré par ses exposés marquants et ses bonnes manières, en plus de ses remarquables réalisations scientifiques. » [traduction]
James Peebles est né à Winnipeg, au Manitoba. Il a obtenu un diplôme de 1er cycle à l’Université du Manitoba, puis un doctorat à l’Université de Princeton. Il a actuellement le titre de professeur émérite Albert-Einstein de sciences à l’Université de Princeton.
M. Peebles est l’un des parrains du programme de maîtrise PSI (Perimeter Scholars International – Boursiers internationaux de l’Institut Périmètre) et a donné son nom à la chaire Famille-Daniel-P.-James-E.-Peebles de physique théorique, dont le titulaire est le cosmologiste Kendrick Smith. En 2017, il a pris la parole au lancement du Centre de recherches de l’Institut Périmètre sur l’univers, et a donné son nom à une bourse postdoctorale associée à ce centre et dont le titulaire est Mathew Madhavacheril.
Lors de l’annonce du prix le 8 octobre, le comité du prix Nobel a fait remarquer en ces termes qu’à eux trois, les lauréats de cette année ont transformé nos idées à propos du cosmos :
« Alors que les découvertes théoriques de James Peebles ont contribué à notre compréhension de l’évolution de l’univers après le Big Bang, Michel Mayor et Didier Queloz ont exploré notre voisinage cosmique à la recherche de planètes inconnues. Leurs découvertes ont changé pour toujours nos conceptions du monde. » [traduction]
La moitié du prix attribuée à M. Peebles se rapporte à l’immensité du cosmos, alors que la moitié attribuée à MM. Mayor et Queloz concerne une échelle beaucoup plus petite sur le plan astronomique. En octobre 1995, les 2 chercheurs ont annoncé la première découverte d’une exoplanète (une planète à l’extérieur de notre système solaire) en orbite autour d’une étoile semblable au Soleil dans la Voie lactée. Cette planète, appelée Pégase 51 b, est une géante gazeuse comparable à Jupiter.
Cette découverte effectuée à l’Observatoire de Haute-Provence, dans le Sud de la France, avec des instruments fabriqués sur mesure, a inauguré la science des exoplanètes. Depuis lors, des télescopes et des recherches spécialisés ont permis de trouver plus de 4 000 exoplanètes dans la Voie lactée.
À propos de l’IP
L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.