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L’Institut Périmètre a organisé deux événements dans le cadre de la Conférence canadienne sur la politique scientifique 2024 (CCPS), réunissant des expertes et experts de partout au pays pour discuter de la révolution quantique et de l’importance de la science fondamentale au Canada.

L’Institut Périmètre était fier d’être un partenaire clé de la 16e édition de la Conférence canadienne sur la politique scientifique (CCPS 2024), tenue à Ottawa du 20 au 22 novembre. Plus de 1 000 scientifiques, chefs de file de l’industrie et décideurs y ont abordé les grandes questions entourant la politique scientifique canadienne et l’innovation dans un monde en mutation rapide.

En plus de son rôle de partenaire principal, Périmètre a tenu deux événements majeurs en appui au thème de la conférence : Responsabiliser la société : la valeur transformatrice de la science, du savoir et de l’innovation.

Le premier était un panel intitulé La révolution quantique : comment les percées en science quantique transformeront la société, animé par Emily Petroff, directrice des relations externes à l’Institut Périmètre.

« Périmètre est déjà très actif en quantique, » a affirmé Petroff en entrevue avant le panel. « C’est l’un des axes de recherche fondamentale de l’Institut depuis sa création. »

Petroff a attribué l’importance de la recherche quantique à Périmètre à son fondateur, Mike Lazaridis. « C’est vraiment cette idée de révolution quantique : il l’a perçue, il s’y est enthousiasmé — et nous aussi. » Elle a ajouté : « Je trouve ça amusant que 2025 soit à la fois le 25e anniversaire de Périmètre et l’Année internationale des sciences et technologies quantiques de l’UNESCO, qui souligne les 100 ans de la mécanique quantique. »

« J’espère que les gens retiendront du panel que la technologie quantique, ce n’est pas que l’informatique quantique, » a dit Petroff. « L’univers quantique est étrange et fascinant — donc les technologies le sont aussi. »

Le panel a donné raison à Petroff. Aida Ahmadzadegan-Shapiro, PDG de ForeQast, a parlé d’optimisation des chaînes d’approvisionnement au moyen d’algorithmes quantiques, tandis que David Roy-Guay, PDG de SBQuantum, a présenté des magnomètres quantiques utilisés dans l’exploration minière et la navigation. David Cory, professeur-chercheur en chimie à l’Université de Waterloo, et Nick Werstiuk, PDG de Quantum Valley Ideas Lab, ont présenté les installations et centres d’innovation qui alimentent le développement de cette technologie « étrange et fascinante » au Canada. Lisa Lambert, PDG de Quantum Industry Canada, a quant à elle mis en lumière l’industrie canadienne, qui compte déjà 65 entreprises et organisations partenaires dans le secteur quantique.

« Le Canada dépasse son poids en quantique, » a affirmé Petroff pendant le panel. Selon Lambert, plusieurs facteurs expliquent le lancement de l’industrie quantique au pays.

« D’abord, il faut du courage, » a-t-elle souligné en entrevue après le panel. « Il faut une sacrée audace pour affirmer : “On va le faire, et on va en faire un projet commercial.” » Elle a également cité le développement des talents issus de la recherche et du milieu universitaire canadiens, ainsi qu’une vague d’innovation dans les technologies complémentaires et habilitantes.

Lambert a fait écho aux propos de Petroff sur la diversité du secteur quantique. « L’un des domaines les plus fascinants de l’informatique quantique, c’est la simulation de la nature, » a-t-elle indiqué.

« La physique quantique nous fait plonger dans les plus infimes composantes de la matière — à l’échelle atomique et au-delà, » a-t-elle poursuivi. « Et c’est ainsi que fonctionne la nature. La nature est quantique. »

« C’est pourquoi il y a tant d’enthousiasme autour de la conception de matériaux et de la découverte de nouveaux médicaments. »

Quantum Industry Canada publie une infolettre intitulée Quantum, Eh ?, qui recense les offres d’emploi du secteur quantique. Il y a une pénurie de main-d’œuvre dans ce domaine, explique Lambert, et plus de la moitié des postes ne requièrent pas de diplôme avancé. Elle recommande aux personnes intéressées de s’impliquer dans la communauté par l’entremise de plateformes ouvertes. « Il y a des hackathons quantiques où vous n’avez pas besoin d’être expert pour participer — vous pouvez venir et expérimenter, » dit-elle. Elle recommande aussi la plateforme de codage open source PennyLane, soutenue par une « communauté formidable ».

Marcela Carena, directrice générale de l’Institut Périmètre, a aussi évoqué l’importance de « faire entrer la nature dans le laboratoire » lors du deuxième événement de l’Institut à la CCPS, une séance plénière intitulée Les installations canadiennes à l’avant-garde des percées scientifiques : les retombées à long terme du soutien à la recherche fondamentale. En tant qu’animatrice, Carena a mis en lumière les travaux de Jodi Cooley (directrice générale de SNOLAB), Laurent Freidel (chercheur à l’Institut Périmètre), Rituparna Kanungo (directrice des sciences physiques à TRIUMF) et Chithra Karunakaran (directrice des sciences et de l’innovation à la Source canadienne de rayonnement synchrotron).

Lors de la plénière, Kanungo a montré comment la recherche en physique des particules menée à TRIUMF — situé à Vancouver, en Colombie-Britannique, et abritant le plus grand cyclotron au monde — porte déjà ses fruits dans les sciences de la santé. « TRIUMF est l’un des rares endroits au monde où l’on peut produire ce qu’on appelle des isotopes rares, » a-t-elle expliqué. « Ce sont des isotopes à courte durée de vie. Ils existent dans l’univers, dans la nature, mais ne sont pas présents naturellement sur Terre. »

Ces isotopes rares sont produits à TRIUMF dans le cadre de la recherche fondamentale visant à mieux comprendre l’univers, a poursuivi Kanungo. L’actinium 225, l’un des isotopes générés sur place, montre un grand potentiel en traitement du cancer. Ce traitement est unique en son genre, car la dose radioactive peut être ciblée directement dans les cellules cancéreuses.

Les panélistes ont souligné que l’exploitation de ces grandes installations de recherche fondamentale exige des investissements à long terme axés sur la formation des talents. Comme l’a résumé Freidel de l’Institut Périmètre pendant le panel : « Une vision, plus des gens, plus du temps. » C’est ainsi que naissent les « découvertes transformatrices ».

Il est clair que la communauté scientifique canadienne — des universités et instituts aux jeunes pousses et innovateurs — exerce une influence tangible. La science fondamentale, en quantique comme au-delà, a le potentiel de soutenir une économie du savoir florissante ici même, au Canada. Avec un soutien soutenu, les leaders de ce domaine sont prêts à concrétiser cette vision.

À propos de l’IP

L'Institut Périmètre est le plus grand centre de recherche en physique théorique au monde. Fondé en 1999, cet institut indépendant vise à favoriser les percées dans la compréhension fondamentale de notre univers, des plus infimes particules au cosmos tout entier. Les recherches effectuées à l’Institut Périmètre reposent sur l'idée que la science fondamentale fait progresser le savoir humain et catalyse l'innovation, et que la physique théorique d'aujourd'hui est la technologie de demain. Situé dans la région de Waterloo, cet établissement sans but lucratif met de l'avant un partenariat public-privé unique en son genre avec entre autres les gouvernements de l'Ontario et du Canada. Il facilite la recherche de pointe, forme la prochaine génération de pionniers de la science et communique le pouvoir de la physique grâce à des programmes primés d'éducation et de vulgarisation.

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Mike Brown
Gestionnaire, Communications et médias
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